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jeudi, mai 03, 2012

Ben Weasel : Critique du LP « The Brain... ».

Tout le monde le sait, Ben Weasel est un parfait connard. Son attitude générale de vieux punk desséché et son arrogance en fait grincer des dents plus d’un et on ne peut pas s’empêcher de souligner l’épisode du festival SXSW en mars 2011.

En effet, pour ceux qui l’ignoraient encore, Ben Foster de son vrai nom, a agressé de quelques coups de poings des fans qui étaient, avouons-le, peut-être un peu trop agressants eux-mêmes à la toute fin de la prestation de « Screeching Weasel ». Si jamais tout cela vous intéresse, je vous laisse vous forger votre propre opinion sur le dénouement de cette histoire. Commencez par ici : puis faites vos propres recherches. Le WEB est inondé d’articles de toutes sortes.

Ceci étant dit, est-ce que cela l’empêche de produire de l’excellente musique pour autant ? Non, pas du tout. Honnêtement, je n’en ai rien à battre de tout ce cirque. Je préfère de loin m’intéresser à ce que Monsieur « Screeching Weasel », lui-même, peut nous offrir de mieux, c’est-à-dire un (pop)punk rock de qualité et c’est exactement ce que je ferai ici. « The Brain That Wouldn’t Die » est un album live sorti sur « Asian Man Records » il y a déjà quelques années, soit en 2009.

Il est une reprise d’un des albums les plus célébrés de toute la discographie de « Screeching Weasel » et en ce qui me concerne, leur meilleur. En effet, il reprend dans son intégralité et dans l’ordre toutes les chansons de « My Brain Hurts » qui était paru sur la légendaire étiquette « Lookout !» (R.I.P) en 1991. On ajoute cependant un titre supplémentaire après la quatrième piste soit « Cool Kids » parue en 1996 sur « Emo » (Fat Wreck Chords) et un mini-medley de deux chansons, soit « This Ain’t Hawaii » et « Sunshine », qui se retrouvaient originalement sur « Bougadabougadabougada » paru en 1988 sur « Roadkill Records ».
Mais ce qui est vraiment bien avec cet album «live», c’est que Ben Weasel a réussi à convaincre Danny Vapid (Screeching Weasel, Riverdales, Methadones, The Mopes, etc.), guitariste et choriste de la formation (1989–1994; 1996; 2004; 2009–2011), à participer à l’enregistrement. Mais pourquoi est-ce aussi important vous me demanderez ? Eh bien, tout simplement parce que l’exercice n’aurait pas pu être complet sans les cœurs de Vapid. En effet, Dan Vapid est un musicien prolifique au talent multiple et avec une voie unique.

Je me rappelle qu’en 1991, lorsque j’écoutais « My Brains Hurts », j’adorais le travail qu’il avait accompli avec les cœurs et je suis obligé d’avouer qu’il a réussi à recréer l’expérience sur « The Brain That Wouldn’t Die »; le résultat est tout simplement impeccable. Rien ne sert de cacher le fait qu’il arrive plus souvent qu’autrement que lorsque qu’une formation se décide à sortir un album live, on arrive à dénoter une certaine défaillance au niveau de la justesse du chant. Or, à ma grande surprise, autant pour celui de Ben Weasel que pour celui de Danny Vapid, tout est juste et audible, hormis le fait que les seules fausses notes que l’on peut entendre sont celles du public lorsque le micro est dirigé vers eux. Sinon en dehors de cela, la performance vocale est parfaite.
Ceci étant dit, il n’y pas que la performance vocale qui est plus qu’excellente, la performance musicale et la qualité de la captation sont aussi sans reproche. On voit vraiment qu’ils ont pris l’enregistrement de ce disque au sérieux et leur prestation est aussi « tight » que le pantalon d’un « emo kid ». Le son est lourd et laisse l’impression qu’on se trouve sur place à écouter la prestation avec des bouchons enfoncés dans les oreilles; c’est vraiment réussi.

Évidemment, pour apprécier ce 33 tours, il faut déjà aimer ce que fait Ben Weasel, mais il faut surtout apprécier ce que fait Screeching Weasel. Alors ne perdez pas votre temps si vous avez toujours eu un dédain pour cette formation, car vous ne tirerez aucune satisfaction de cet album. Toutefois, si vous êtes un fan et que vous avez malencontreusement passé tout droit pour la sortie de cet enregistrement live, précipitez-vous. Aussitôt cette lecture terminée, vous en serez ravis, je vous le garantis. Pour ma part, « Screeching Weasel » est l'un des rares groupes que je traîne toujours avec moi depuis mon adolescence et je suis incapable de ne pas avoir au moins un ou deux albums sur mon Ipod en cas d’urgence.

Si vous n’avez jamais entendu parler de ce groupe, je vous conseille plutôt de commencer avec un de leur plus récent album en l’occurrence « Television City Dream » ou encore leur EP « Major Label Debut », question de vous imprimer de leur caractère désinvolte, mais surtout très punk.

(Écrit par : Coeur Noir)

LIENS DES SITES :
Site Web : Benweasel.com
Myspace : Myspace.com/benweasel27

1 commentaire:

  1. Quant à moi, je conseille à ceux qui ne connaissent pas les Screeching Weasel de commencer par l'album... My Brain Hurts. À ma connaissance (j'ai peut-être une dizaine d'albums d'eux) et à mon goût, c'est le meilleur!

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